Archives par étiquette : buropoème

BurÔpoème : Mouvance

M ouvance éphémère des nuées effilochées
O urlées d’or par le soleil couchant
U nisson du concert crépusculaire des oiseaux
V oltige ultime des papillons en tourbillon
A vancée de la nuit à pas feutrés sur les monts
N oces de feu éternelles du jour et de la nuit
C ontre le bleu du ciel clouté des astres nocturnes
E xquise dentelle dans l’étirement du temps

Photo de Sergey Pesterev sur Unsplash

BurÔpoème : C’est…

Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent
Ce n’est pas l’aiguille de l’horloge qui bouge, c’est le temps
Ce n’est pas le calendrier qui change, c’est la date
Ce n’est pas le ciel qui pousse les nuages, c’est la tempête
Ce n’est pas la nuit qui argente les nuées, c’est la lune
Ce n’est pas le soleil qui éclaire nos jours, c’est l’amour

Chat lune sur le site https://www.girouette.fr/girouettes/13-chat-lune.html

BurÔpoème : Musique

Hautbois et flûtiaux
Résonnent dans le vieux château
Fantômes du passé

Tambour de la pluie
Sur les feuilles du marronnier
Le temps se dilue

Résonance du cor
Son velouté du pipeau
Envol de la joie

Par User:Knvyf — PD OLD. Cantiga de Santa María (ilustración), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1624419

BurÔpoème : Gastronomie du bonheur

I. Saveurs du jour

Saveur du matin
Avec du bon pain

Saveurs du midi
Avec un plat garni

Saveurs du goûter
Avec une tasse de thé

Saveur du soir
Avec une histoire

II. Recette de convivialité

Prendre plusieurs convives
Les placer autour d’une tablée
L’ornementer à votre gré

La garnir de mets à vos goûts
Pour le plaisir du salé et du sucré
Les arroser de boissons récréatives

Ajouter une pincée de belle humeur
Des rires et de la musique en cascade
Terminer par chansons à boire et à danser

Partager la simple joie d’être ensemble

Photo de Toa Heftiba sur Unsplash

BurÔpoème : « Et si…? »

Et si… je m’envolais dans l’azur
d’un horizon infini
pour planer tel un oiseau
libre dans le vent

Et si… j’escaladais les nuages
d’un ciel pommelé
pour chevaucher leurs fumées
dans le soir évanescent

Et si… je suivais les orbes solaires
diffractées en dentelles de lumière
pour me draper
de leurs arcs-en-ciel iridescents

Et si… je chevauchais un rayon de lune
chemin secret
pour aller jusqu’aux nébuleuses
d’un noir opalescent

Et si… je me perdais aux confins de cet univers
poudré de lumière
pour un voyage onirique
en dehors du temps

Photo de Greg Rakozy sur Unsplash

BurÔpoème : Arrêt sur image

Si la vie ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera
Si la mort ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera

Si le mouvement ne peut durer éternellement, il s’arrêtera
Si l’immobilité ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera

Si la liberté ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera
Si l’emprisonnement ne peut durer éternellement, il s’arrêtera

Si la joie ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera
Si la tristesse ne peut durer éternellement, elle s’arrêtera

Alors la vie, le mouvement, la liberté, la joie ne s’arrêteront plus

Photo de Steven Erixon sur Unsplash

BurÔpoème : L’hiver, c’est comme…

Comme la plume au vent s’envole le temps
Comme le temps qui passe et l’espoir qui trépasse
Comme les feuilles d’automne vivent les hommes

Comme l’éternité dont s’écoule le sablier
Comme la liberté qui est emprisonnée
Comme les larmes du cœur qui s’en viennent couler

Comme le soir qui tombe sur la terre endormie
Comme la nuit qui survient à pas comptés
Comme les bois assombris qui virent au gris

Comme la nuit veloutée d’étoiles cloutées au firmament
Comme le silence du givre qui va craquant
Comme les soirs amers dans un ciel désert

Comme les plantes et les animaux en hivernation
Comme la nature qui songe aux beaux jours à venir
Comme une princesse endormie qui attend son amant

Photo de Hernan Sanchez sur Unsplash

BurÔpoème : dimanches de décembre

Il craignait les blafards dimanches de décembre

pour leurs brouillards froids et givrés
pour leurs matins où noirceur se mêle aux nuées
pour leurs journée sans fin annoncées
pour leurs soirées vécues enfermées
pour leurs solitudes enfiévrées

Il aimait les blafards dimanches de décembre

pour leurs journées passées près de la cheminée
pour leurs sapins décorés et enrubannés
pour leurs bougies joyeusement allumées
pour les enfants et leurs regards enjoués
pour la douceur des fêtes à passer