Au fil de sa plume songe le poète
Sa pensée vagabonde est suspendue à un fil
Mince comme le fil du rasoir
Elle lui donne du fil à retordre
Et paraît parfois cousue de fil blanc
De fil en aiguille il coud dans le droit fil
Un songe dont le fil d’Ariane est conducteur
Tandis qu’au fil du temps qui passe
Les araignées volent sur les fils de la Vierge
D’un automne au fil des ruisseaux givrés
Il marche sur un fil à couper le beurre
Passant au fil de l’épée ses fils à la patte
Et le voici libre et funambule sans fil
Comme quoi le bonheur ne tient qu’à un fil !